
Le cinabre
Aussi appelé « sang de dragon », ou « dragon rouge » est un terme provenant de l’alchimie. Il s’agit de sulfure de mercure. Dans son Histoire Naturelle, Pline l’appelle «Cinabre des Indes».
Au IVème siècle avant notre ère, le taoïsme qui se développe, rassemble les connaissances cosmologiques, initiatiques et magico-techniques des confréries de forgerons. Grâce au cinabre les alchimistes taoïstes peuvent extraire l'or du minerai et en produire de plus importantes quantités que par l'orpaillage qui était jusque là le seul moyen connu de produire ce métal précieux.
On cherche par la même occasion à transformer ce cinabre pour obtenir une « pilule d’immortalité » ou un élixir de longue vie.
Sous les Han (206 av.J-C. - 220 ap.J-C.), plusieurs seigneurs se seraient empoisonnés grâce aux fameuses pilules d’immortalité fournies par leurs alchimistes.
De nos jours
Le cinabre est utilisé depuis bien longtemps... il y a 3600 ans déjà on teignait les poteries chinoises et l'encre grâce au cinabre !
Le cinabre toujours très présent est encore utilisé sous forme de pâte pour signer, entre autres les dessins ou peintures chinoises...



La tradition chinoise des trois champs de cinabre
On en vient ainsi peu à peu à utiliser le vocabulaire de l’alchimie externe (« cinabre externe ») pour qualifier des pratiques alliant travail du corps et de l’esprit (gymnastique taoïste, Qi Gong, méditation...), relevant alors d’une alchimie interne (« cinabre interne ») sans aucun doute moins "toxique".
Dans l’alchimie interne, ce sont l'esprit, le souffle et l'essence (shen qi jing) qui sont utilisés comme matériaux pour accéder à l’immortalité.
A la fin de la dynastie Tang (618-907), l’alchimie interne semble avoir pris le pas sur l’alchimie externe dans la recherche de l’immortalité.
